Un court essai sur l’expérience poétique, son attente et quelques définitions personnelles.
« Silence d’avant, silence d’après, rêvé trop bien mal rêvé jusque dans les profondeurs du vrai sommeil. Nageur silence des voix en course, nageur silence du flot des corps à l’attaque des gratte-ciel phonétiques, des banques de chiffres, des manteaux de revus, des plages d’abandon et des knacks à répétition… silence sans corps de la prostitution des consciences. »
Autoportrait au trésor
N°1, Cahiers du 31, 2011
Écrire, peindre avec des photographies, archives Soëtemondt
63 pages
Écrire, peindre et Viens à la mer… deux textes qui unissent le travail du peintre et celui de l’écrivain dans la lumière des lieux d’enfance. Qui est-ce qui solidifie le paysage dans l’imprégnation de sa langue ?
Le sujet de mon tableau
Éditions Complicités, 2003
140 pages
Un récit autobiographique sur l’enfance et la jeunesse, la mort du père à neuf ans et le suicide d’un frère qui mènent à la vocation de la peinture.
À quel âge étais-je l’enfant qui danse ?
2O21
Contient les recueils
À quel âge étais-je l’enfant qui danse ?
Amants, amandes
Le fil et le trait
Dans les draps du lit git ma mémoire
Ode à l’horizon
Aveux protégés
Ruines modestes
Pour la peinture II
Fragments antiques
Narcisse et Écho
Les lèvres d’Hécate
Écrire Ariane
« J’ai frappé de mes pieds le sol comme un ventre vide fait crier la pubère. Ce sont mes voix, mes cris et mes malédictions que le gouffre renvoie. Amère est la terre qui charrie la poussière. Pieds nus j’ai gravi les cimes pour que tu lèves sur moi tes yeux de chevreau. Je suis noire et blanche comme les voiles d’un navire qui n’atteindra jamais son port : Prends garde Narcisse à la douleur d’Écho. Elle va itinérante dans la chambre du malade, au lit du mourant. Elle n’a de fin quand elle commence. C’est elle au bord du précipice qui ouvre qui ouvre les bras du saut. Je ne dis mot que tu consentes, du seul écho que tu n’entendes, c’est toi pour qui ne peut se fendre. Je voudrais être une hache pour briser ces liens qui m’oppressent. Je voudrais être tendre car je suis dure, noire et blanche, là haut à la mature. »
Nu fatal
Petrus 59, 2018
130 pages
Contient
Nu fatal
Pour la peinture
Le tigre du fleuve Amour
Si je suis poète…
En haut du rivage, fin des courtils
Têtes à faces
Où comme la pluie d’orage en été
Ode à toutes sortes de poires
« J’entends le tigre j’entends sur le tympan de mon corps j’entends le pas de soiecommunion de la douleur en teneur je chante en venue non visible dans la mémoire j’entends le tigre ; j’entends le sang à la loupe de la lune où la nuit boit. »
Marcher au Mont
Petrus 59, 2015
142 pages
Contient
Une corbeille pour Tombelaine
L’insolée
Marcher au Mont
Vives eaux – vives-terres
Terre-mer
Ardoises peintes
Palette de lichens
« Ma mer est terre de marche, Je marche avec mon pays Et je vois venir mon futur dans les aurores de sable Je viens de la côte, du côté qui regarde la migration. Au ciel soufflent les joues du miroir, Le teint humide des grèves est la chair du parcours. Terre de mer pour la marche, Terre crâneuse, de rides et de méplats de labours. Mer retirée de grise saveur pour les couleurs enfouies. Je marche dans le grand repli, dans l’unité muette De la ligne. Je marche dans le calcul des signes Sous mes pas, dans la géométrie de réserve, Au profit des sens, sur la peau gravitante De la grève où naissent les étoiles. Je marche Sur le plein et l’envers qui reflètent, seul Avec Mont qui réfracte sa pointe. »
Noé suivi de À une mer point nommée
2004
41 pages
contient un frontispice photographique de Marthe de la Presle
« Noé tombe en son arche. Le chœur des animaux respirants est son rempart. On annoncera comme une hypothèse que les animaux, de sage nature, ont décidé de sauver Noé, le sauveur sur scène, de faire d’un des leurs une conscience humaine qui ne se souvient plus de ses frayeurs, un être fort, une sorte d’homme que nous sommes oubliera qu’il avait parlé aux animaux. »
À toi, mur, je dédis … suivi de Cursive
Petrus 59, 2006
22 pages
contient en 60 exemples une peinture originale de l’auteur sur papier
« Tout le jour j’ai attendu que les derniers dans du soleil viennent frapper d’ombre et de lumière le mur blanc. Et quand eut lieu la projection attendue, avec les reflets de l’arbre et de la fenêtre, c’est une image de l’avenir qui survint dans la montée du passé. »
« Le cœur du vent dans une rose du ciel. »
Œuvrer de ses mains
2002, Dephti, 13 pages en grand format, contient deux eaux fortes de l’auteur
« Sur la langue est le mot qui se retire Galet rond de la marée. Un pensif imprécatoire se jeta dans la mer Pour y rattraper ce qui avait chu. »
L’hortensia
Un retraité dans son jardin de banlieue tente vainement d’expliquer à sa femme puis à sa fille qu’il lui faut un hortensia.