Pierre Lehec

À propos de l’inspiration

suivi de Épars du silence
Petrus 59, 2014
53 pages

Un court essai sur l’expérience poétique, son attente et quelques définitions personnelles.

« Silence d’avant, silence d’après, rêvé trop bien mal rêvé jusque dans les profondeurs du vrai sommeil. Nageur silence des voix en course, nageur silence du flot des corps à l’attaque des gratte-ciel phonétiques, des banques de chiffres, des manteaux de revus, des plages d’abandon et des knacks à répétition… silence sans corps de la prostitution des consciences. »

Autoportrait au trésor

N°1, Cahiers du 31, 2011
Écrire, peindre avec des photographies, archives Soëtemondt
63 pages

Écrire, peindre et Viens à la mer… deux textes qui unissent le travail du peintre et celui de l’écrivain dans la lumière des lieux d’enfance. Qui est-ce qui solidifie le paysage dans l’imprégnation de sa langue ?

Le sujet de mon tableau

Éditions Complicités, 2003
140 pages

Un récit autobiographique sur l’enfance et la jeunesse, la mort du père à neuf ans et le suicide d’un frère qui mènent à la vocation de la peinture.

À quel âge étais-je l’enfant qui danse ?

2O21

Contient les recueils

« J’ai frappé de mes pieds le sol comme un ventre vide fait crier la pubère. Ce sont mes voix, mes cris et mes malédictions que le gouffre renvoie. Amère est la terre qui charrie la poussière. Pieds nus j’ai gravi les cimes pour que tu lèves sur moi tes yeux de chevreau. Je suis noire et blanche comme les voiles d’un navire qui n’atteindra jamais son port : Prends garde Narcisse à la douleur d’Écho. Elle va itinérante dans la chambre du malade, au lit du mourant. Elle n’a de fin quand elle commence. C’est elle au bord du précipice qui ouvre qui ouvre les bras du saut. Je ne dis mot que tu consentes, du seul écho que tu n’entendes, c’est toi pour qui ne peut se fendre. Je voudrais être une hache pour briser ces liens qui m’oppressent. Je voudrais être tendre car je suis dure, noire et blanche, là haut à la mature. »

Nu fatal

Petrus 59, 2018
130 pages

Contient

« J’entends le tigre
j’entends
sur le tympan de mon corps
j’entends le pas
de soiecommunion de la douleur
en teneur
je chante
en venue non visible dans la mémoire
j’entends le tigre ; j’entends
le sang
à la loupe de la lune où la nuit boit. »

Marcher au Mont

Petrus 59, 2015
142 pages

Contient

« Ma mer est terre de marche,
Je marche avec mon pays
Et je vois venir mon futur dans les aurores de sable
Je viens de la côte, du côté qui regarde la migration.
Au ciel soufflent les joues du miroir,
Le teint humide des grèves est la chair du parcours.
Terre de mer pour la marche,
Terre crâneuse, de rides et de méplats de labours.
Mer retirée de grise saveur pour les couleurs enfouies.
Je marche dans le grand repli, dans l’unité muette
De la ligne. Je marche dans le calcul des signes
Sous mes pas, dans la géométrie de réserve,
Au profit des sens, sur la peau gravitante
De la grève où naissent les étoiles. Je marche
Sur le plein et l’envers qui reflètent, seul
Avec Mont qui réfracte sa pointe. »

Noé suivi de À une mer point nommée

2004
41 pages
contient un frontispice photographique de Marthe de la Presle

« Noé tombe en son arche. Le chœur des animaux respirants est son rempart. On annoncera comme une hypothèse que les animaux, de sage nature, ont décidé de sauver Noé, le sauveur sur scène, de faire d’un des leurs une conscience humaine qui ne se souvient plus de ses frayeurs, un être fort, une sorte d’homme que nous sommes oubliera qu’il avait parlé aux animaux. »

À toi, mur, je dédis … suivi de Cursive

Petrus 59, 2006
22 pages
contient en 60 exemples une peinture originale de l’auteur sur papier

« Tout le jour j’ai attendu que les derniers dans du soleil viennent frapper d’ombre et de lumière le mur blanc.
Et quand eut lieu la projection attendue, avec les reflets de l’arbre et de la fenêtre, c’est une image de l’avenir qui survint dans la montée du passé. »

« Le cœur du vent dans une rose du ciel. »

Œuvrer de ses mains

2002, Dephti, 13 pages en grand format, contient deux eaux fortes de l’auteur

« Sur la langue est le mot qui se retire
Galet rond de la marée.
Un pensif imprécatoire se jeta dans la mer
Pour y rattraper ce qui avait chu. »